Wittersdorf-Mouthe, la 11 ème
Par Doudou

Jour 1 : Mercredi (en effet, nous partons un jour plus tôt que d’habitude), 16 mai 2007
Départ 7h, c’est du moins ce qui était prévu. Mais le temps de fixer tous les vélos de route sur la remorque pour ceux qui reviendront dimanche à 2 roues, et de mettre quelques habits un peu plus chauds (il fait assez frais ce matin), ce n’est que vers 7h45 que seront donnés les premiers coups de pédales. Premiers 100 m, première chute : Bernard se fait surprendre par le passage « fraîchement tondu » par Jean-Claude J et se paye les orties… Mais y’a pas d’mal. Nous continuons par de beaux petits chemins sur 5 km, en passant devant le puits-balancier, pour rejoindre le Canal du Rhône au Rhin que nous suivrons jusqu’après Fèches-le-Chatel. On roule pas mal, sans trop forcer, avec le vent de face… Puis nous quittons le plat pays du canal pour commencer à monter dans la forêt avant de s’arrêter pour le pic-nic. 65 km déjà (ou seulement… il y en a plus de 90 au programme et le plus difficile reste à faire !). A peine installés, pâtes et sandwichs sortis des sacs, voici les premières gouttes de pluie ! Zut, on ne peut même pas manger tranquille ! On sort vite les GoreTex, on s’habille, on remballe et on continue sous la pluie. Heureusement, en forêt, ça ne mouille pas trop, mais le sol commence à être glissant. Prudence,donc, surtout dans les descentes. Les freins sont sollicités… La gaine des freins de Nicolas cassera. Heureusement, René a de quoi faire une réparation de fortune. Vite fait bien fait, nous pouvons continuer pour attaquer le plus dur : la fameuse montée de Pont de Roide dont on nous parle depuis ce matin. Il pleut assez fort, mais nous n’avons pas le choix ; il nous faut passer la colline en face et monter à l’antenne du Lomont avant de pouvoir redescendre sur Rahon, destination du jour. Petit ravitaillement avant la grimpette, car il vaut mieux éviter la fringale en route, et c’est parti pour une bonne heure et demie… Après un bon bout déjà, le chemin qu’avaient emprunté Coach et Jean-Paul à la reconnaissance a été recouvert de cailloux et terre glaise entre-temps ! Impossible de rouler ni de marcher. Il faut trouver une autre solution. Finalement, en regardant bien la carte, nous pouvons continuer tout droit, et en plus, on gagne 100 m de dénivelé, ce qui est plutôt une bonne nouvelle après déjà près de 90 km dans les jambes. Enfin, nous arrivons sur la voie des éoliennes, belle piste toute neuve, super ! Mais bientôt, une barrière nous arrête, et nous sommes obligés de redescendre un peu sur un chemin très caillouteux et difficile. Puis nous rejoignons la route qui nous mènera à l’antenne avant de descendre sur Rahon, sous la pluie. Ce seront 105 km au final ; une bien longue mais très belle étape ! Bravo Coach pour nous avoir fait découvrir ce nouveau et très beau parcours.
Les accompagnatrices nous accueillent chez Mr et Mme Brand et leurs chambres d’hôtes à la ferme. La douche est méritée et le repas aussi !
Nos sponsors nous adressent (déjà) quelques mots d’encouragement pour le lendemain (la météo annonce de la pluie pour toute la journée...) et nous offre ce qui s’avèrera être très utile : un poncho VTT aux couleurs du logo de la 11ième : la grenouille météo qui part sous la pluie et arrive au soleil (il y a donc de l’espoir pour l’arrivée à Mouthe). Nous sommes ravis du cadeau, moins ravis du fait qu’il faudra très certainement s’en servir dès le lendemain !
Jour 2 : Jeudi, 17 mai 2007

Il pleut à verse !!! C’est vraiment le déluge, comme annoncé. Votre narratrice hésite : à quoi bon aller pédaler sous la pluie alors qu’il y a une place dans une voiture… et ça, le jour de son anniversaire ! Finalement, après réflexion, elle décide d’accompagner les accompagnatrices au musée de l’aventure Peugeot. Nicolas ne roulera pas non plus, la tentation « Amélie et Constance » étant trop grande et bien légitime J. C’est donc entre hommes que les courageux VTTistes, après s’être bien équipés de leur nouveau poncho, se lanceront vers la vallée du Dessoubre et Rosurieux pour un parcours plutôt difficile d’environ 65 km sous la pluie pour arriver au Vanney vers 17h, trempés. Ils disent cependant n’avoir pas eu froid. Tant mieux !
L’accueil est toujours aussi chaleureux ici, et déjà, la corbeille à linge pour récupérer les habits mouillés et sales afin de les rincer et les faire sécher, est déposée dans l’entrée ! Quel service !
Douches, apéro, repas et… gâteau d’anniversaire arrosé de crémant du Jura, 47ans oblige ! Cadeau aussi. Merci à tous ! L’essayage montre cependant que les apparences trompent parfois. Le bel ensemble VTT est un peu juste… Pas si mince que ça, la Doudou !
Jour 3 : Vendredi, 18 mai 2007

Au lever, SOLEIL ! A peine croyable, et pourtant ! Parcours habituel : descente vers le Doubs par les « Echelles de la mort » , puis Biaufond non pas par la sapinière (trop glissante vu la pluie tombée la veille !) mais par la route. Puis le toujours aussi magnifique sentier le long du Doubs ; nous nous régalons. Pic-nic à « la table ». Nous n’y resterons pas trop longtemps, le soleil se faisant rare sous les arbres et l’air est encore un peu frais. La remontée vers le barrage réchauffera tout le monde. Il n’y a pas eu de chute cette fois-ci. Tant mieux !
Au « Saut du Doubs », nous bavardons avec des marcheurs. La dame constate qu’il n’y a pas que des hommes ; « Ah, les courageux ! Mais il y a aussi une femme ! Elle va bien en dérouter un ! » « C’est déjà fait ; d’ailleurs, il est complètement déjanté maintenant ! » … J
Les dernières montées vers le « Chateleu » sont toujours aussi difficiles pour certain(e)s… Mais le parfum des croûtes aux morilles motive. Quelques fleurs cueillies au passage pour le comité d’accueil qui nous attend.
Le traditionnel repas franc-comtois du « Chateleu », arrosé de Savagnin, et quelques fous rires dans le dortoir… termineront cette belle journée.
Jour 4 : Samedi, 19 mai 2007
Le soleil est au rendez-vous ! Au « Chateleu », c’est pas souvent (ici, nous avons surtout connu le brouillard, la pluie, le froid…) et nous nous en réjouissons ! On sort même les habits de pluie des sacs ! Après quelques réglages des VTT et un dernier caca (quand la taupe bourre…), nous partons enfin pour un parcours bien connu de tous, sauf Patrick, pour qui c’est la 1ère WM. Il était déjà content du parcours de la veille ; il sera encore plus émerveillé aujourd’hui (tellement, qu’il nous payera le crémant le soir J). Faut dire qu’il y a de quoi être heureux. Le paysage que nous traversons « sous le soleil du Jura » est superbe : des prairies fleuries, des forêts, les montagnes au loin… Très vite nous sommes au Fort du Larmont en face du Château de Joux. Il est midi : pic-nic (après quelques soins à Lionel qui s’est retrouvé tout d’un coup le coude sur un caillou… Bizzare…). C’est donc rassasiés que nous nous offrons la plus belle des belles descentes. Un vrai régal ! Pas comme les 12 km qui vont suivre : la voie de chemin de fer… grrr. Elle « casse » toujours autant, mais reste le plus court et le plus rapide pour se rendre à Métabief. Méta, où nous prenons le temps de boire un Coca (beuh, mais bon pour les jambes…). Timing : les filles arrivent elles aussi à Méta au même moment (ça tombe bien, Zabelle pourra payer) après qu’elles aient pic-niqué au lac de Malbuisson. Elles en profiteront pour monter en télésiège au Morond pour nous retrouver en haut, et redescendre à pieds (4 km. Bravo les filles !). Nous en profiterons pour laisser nos sacs à dos dans les voitures ; la montée sera plus légère. Au sommet, la vue est absolument magnifique : on voit les Alpes comme si on y était ! Et contrairement à d’habitude, il ne fait pas froid. La traversée vers le Mont d’Or est toujours aussi belle. Y’a plus qu’à « descendre » sur Mouthe. La rencontre avec le garde-forestier de Mouthe, que Jean-Claude connait, nous permettra de découvrir un nouveau chemin (technique, mais bien) et nous voilà à la source du Doubs. Les filles viennent elles aussi d’arriver. Timing parfait.
En voilà une 11ième Wittersdorf-Mouthe qu’elle était belle !
La soirée se terminera autour d’un bon repas (et hop, hop, le bon kangourou) bien arrosé (merci Patrick). Il y aura aussi le défilé des cadeaux des Sponsors de ces 10 dernières années. Que de souvenirs ! Car cela fait 10 ans que nos Sponsors nous gâtent et ils méritaient bien qu’on leur fasse un cadeau aussi pour les remercier. Un grand Merci donc encore une fois !
Un grand Merci bien sûr aussi et toujours à notre Coach et Odile pour toute cette préparation et leur accueil, que ce soit à Witterdorf ou à Mouthe.
Jour 5 : Dimanche, 20 mai 2007
11ième Wittersdorf-Mouthe, finie pour les uns, pas pour les autres… Pas pour ceux qui rentreront à Wittersdorf à vélo, ceux qui font la Mouthersdorf (comme dirait l’Odile de Roland J).

Ils partiront après une averse, mais éviterons la pluie pour arriver sous le soleil à Wittersdorf, en aillant parcouru 180 km à environ 32 km/h de moyenne grâce à une parfaite entente et organisation des relais bien nécessaire sur une aussi longue distance. Un bien beau parcours jusqu’à Pont de Roide. Ensuite la traversée de le zone industrielle est moins agréable. Pour finir la longue piste le long du Canal du Rhône au Rhin est certes monotone mais permet de rentrer au bercail sans trop d’efforts. Ce fut encore une bien belle journée pour Coach, Bruno, Philou, Jean-Paul, Nico, Erich et Eric. Merci aux organisateurs et aux fidèles accompagnatrices Coco et Zabelle pour le transport des vélos et le parfait timing pour le repas de midi; sans elles, ils étaient partis pour ne manger que des barres en route…
RDV en 2008 pour de nouvelles aventures sur Wittersmouthe ou Mouthersdorf…