TRANSALPORIZON 2008
Par Doudou (texte et photos)

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Vendredi, 25 juillet 2008
Participation réduite pour cette 4ième édition de la Transalporizon : seuls Dom et Philou ont décidé de suivre Eric de Kleinwangen à Pelvoux à vélo. Côté assistance, je serai avec Coco, accompagnées de nos VTT et d’un beau programme de cols.
C’est en toute simplicité que le club des 5 passe la première soirée à Kleinwangen autour de quelques grillades, légumes du jardin et indispensables pâtes.
Eric se couche un peu fiévreux… A suivre.. |
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Samedi, 26 juillet 2008
39,5°C le matin… aïe aïe aïe… ça ne va pas le faire pour Eric, qui prend tout de suite rendez-vous chez le médecin. Le soleil est au rendez-vous; Dom et Philou partent donc seuls vers 9h15. Eric les accompagne un bout en voiture pour leur montrer la route. A 13h, ils sont déjà à Thun alors que Coco, Eric et moi finissons seulement de déjeuner à la maison. Nous partons peu après pour essayer d’être à l’arrivée de la première étape avant les cyclistes, mais n’y arriverons pas ; ces derniers ont vraiment appuyé sur les pédales et sont à l’hôtel Simmental vers 15h après 131km (27,2 km/h de moyenne). Se sentant l’âme d’un champion, Dom change sa guidoline ; ah oui, nettement plus beau, le vélo ! Piscine pour Dom et balade à la rivière pour les autres avant le repas ; le sommeil nous prends vers 22h. Eric n’a presque rien mangé ; verdict au thermomètre : 40°C…
Dimanche, 27 juillet 2008
Il fait beau. Vers 9h-9h15, Dom et Philou (toujours sans Eric, encore à 39°C) partent en direction de Gstaad. La voiture fera le col du Pillon, non sans faire un arrêt à la ferme pour acheter du fromage avant d’arriver aux Diablerets vers 11h. Coco et moi nous préparons pour gravir notre premier col du parcours à VTT. A peine sur les vélos, les 2 cyclistes arrivent, nous rattrapent et nous dépassent. Nous nous retrouvons au col de la Croix (1776 m) après 9km et 613m de montée (en ~1h15 pour les VTTistes). Pic-nic bien mérité, ainsi que le petit café. Puisqu’il y a un chauffeur, nous profitons, Coco et moi, pour faire aussi la descente; presque 25km par les villages Valaisans (attentions aux rails après Villars !!) ; carrément génial ! Nous sommes récupérées par Eric à Bex, car le morceau de route jusqu’à Martigny est sans intérêt. Nous nous retrouvons tous à la station de Martigny où une petite glace s’impose. Alors que Dom et Philou attaquent la dernière montée jusqu’au Terminus à Orsières, nous achetons quelques abricots Valaisans en route. Philou a des problèmes avec sa chaîne ; petits réglages avant de ranger le vélo et de prendre la douche. L’apéro sera arrosé par un orage. Pas grave, tout le monde a faim et il est temps d’aller manger. La soirée ne sera pas longue ; les cyclistes sont fatigués et Eric, toujours fiévreux, aussi…
Lundi, 28 juillet 2008
Petit déjeuner à 8h, comme tous les matins d’ailleurs. C’est l’anniversaire à Coco, d’abord oublié, mais vite rattrapé avant le départ… La fièvre d’Eric a diminuée, mais toujours 38,5°C, et la toux se manifeste (cette fois, les antibiotiques s’imposent !). Et donc, une fois de plus, Dom et Philou partent seuls en direction du Grand St-Bernard. Eric nous emmène jusqu’au tunnel de Bourg St-Pierre d’où nous gravirons à VTT les lacets sur 6,5km (562m de dénivelé) du col du Grand St-Bernard en 1h10. Dès que Dom et Philou arrivent et la photo souvenir faite, c’est parti pour la descente pour tous les cyclistes jusqu’à la grande table du pic-nic (au soleil), côté italien. Génial, la place n’est pas prise et il fait moins frais qu’en haut.
La descente se poursuivra à vélo pour tous jusqu’au café à St-Oyen. L’heure de ranger les VTT est venue, le Val d’Aoste n’étant pas très intéressant et assez pénible à vélo (chaleur, trafic…). Cela permettra aussi d’acheter une nouvelle chaîne pour Philou, qui a toujours des soucis avec son plateau du milieu. On reprendra un café, un coca, une menthe à l’eau "au bar" tous ensemble avant la montée vers la Thuile, avec une magnifique vue sur le massif du Mont-Blanc.
Eric nous débarque au-dessus de la Thuile, afin que nous montions les 7 derniers km (~400m de dénivelé) du col du Petit St-Bernard à VTT. A peine arrivées, après 50min d’ascension, quelques gouttes de pluie nous obligent à nous habiller et nous abriter quelques instants sous l’auvent du magasin de souvenirs (St-Bernards en peluches…). Mais cela ne dure pas et lorsque Dom et Philou (ou plutôt Philou et Dom, ce dernier ayant eu un passage à vide à la Thuile) arrivent ~3/4 d’heure après nous, il ne pleut plus. Eric, avant de prendre la photo, remet un St-Bernard en peluche à Coco, qui « s’est offert » les cols des 2 St-Bernard à vélo le jour de son anniversaire ; ça méritait bien un cadeau symbolique ! Une fois n’est pas coutume, la descente se fera à 4 jusqu’au relais du St-Bernard à la Rosières. L’accueil y est toujours aussi sympa et le patron propose de suite de mettre au frais la bouteille de champagne apportée par Philou pour l’anniversaire de Coco. Champagne à l’apéro, donc, et petit cadeau d’anniversaire : quelques fruits et herbes de la bonne humeur et du bonheur J (non, non, ce n’est pas du dopage, juré !!). Au repas : jambon mimosa et agneau au curry accompagné d’un rosé de Savoie. Le sommeil envahi Philou tout d’un coup, alors que Coco est en pleine discussion avec Dom…
Mardi, 29 juillet 2008
Coco n’a pas bien dormi ; elle a rêvé de drôles de choses… des histoires de greffes de tentacules et de mains à 25 doigts… Moi non plus, je n’ai pas très bien dormi ; l’altitude ou les quintes de toux d’Eric ? Mais, miracle, le thermomètre n’indique enfin plus de fièvre et Eric est bien décidé à prendre le départ à vélo. C’est d’abord la longue descente jusqu’à Ste-Foy-en-Tarentaise. Philou a toujours des problèmes, malgré la nouvelle chaîne. Mais il continuera comme ça. Nous filons en voiture jusqu’à Val d’Isère faire quelques courses, puis direction Pont St-Charles pour décharger les VTT, objectif : les 12 derniers km du col de l’Iseran (pas moins de 720m de dénivelé). A chaque km, le nombre de km restants et la pente sont indiqués sur de jolis panneaux en bois ; on pédale doucement mais sûrement. Un groupe de cyclistes Suisses nous encourage d’une petite tape sur l’épaule « hop, hop ! ». ~1h3/4 après, nous arrivons au col à 2770m d’altitude. Le dernier km a été dur pour Coco, mais elle n’a rien lâché et s’est hissée au sommet du plus haut col d’Europe ! Super, un grand moment de plaisir partagé. A peine le temps d’enfiler une manche, que Philou arrive, suivi de Dom et Eric, un peu pâle quand même… |
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Le T-shirt « I did it » s’impose pour tout ceux qui ne l’ont pas encore (donc tous, sauf Dom). Je redescends du même côté chercher la voiture (et oui, le chauffeur est sur le vélo maintenant), les autres se lancent en direction de Bonneval-sur-Arc. Malheureusement, un orage éclate et j’arrive juste à temps à la voiture. Dom et Eric resteront secs, mais Coco et Philou se feront saucer un peu avant le grand bol de café. Dès mon arrivée à Bonneval vers 14h30, nous pic-niquons sur le parking.
Nous continuons en voiture et nous arrêterons dans une pharmacie pour Dom (il nous refait un petit coup de mal au ventre…). Puis arrêt à Lans-le-Villars pour essayer de faire réparer le vélo du Philou, mais en vain ; pas moyen de trouver des pièces. Nous prenons un dernier petit café ensembles avant la montée à Aussois, où nous arrivons à peu près en même temps à l’Hôtel du Soleil vers 18h. Nouveaux patrons, mais le jacuzzi sur la terrasse est toujours là et sera très apprécié de tous avant l’orage. Violette du Mont-Blanc à l’apéro ; salade de saumon et agneau au thym au menu ; ça va, le nouveau cuisinier est aussi bon que le précédent. 21h30 tout le monde est couché.
Ah, au fait, le St-Bernard de Coco a été baptisé « Gaspard »… Devinez donc pourquoi !
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Mercredi, 30 juillet 2008
Il fait grand beau. Les 3 cyclistes sont au départ d’Aussois. Coco et moi faisons encore quelques achats à la boutique de montagne (dentelle, cœurs en bois… et un joli nounours en toile (dont le fabriquant « Angel des Montagnes » soutient l’association « A chacun son Everest ») offert par Coco pour le Grand Paradis. Il faudra aussi lui trouver un nom… En attendant, merci ! Direction col du Télégraphe, nous rattrapons bientôt les cyclistes. J’ai tout juste le temps de garer la voiture que déjà Philou est là ; ça suffira quand même pour la photo. Les Suisses de la veille sont là aussi. Après papotage et grignotage, c’est reparti. Plan Lachat à 1961m sera le point de départ pour les VTTistes. On laisse la voiture aux hommes pouvant ainsi se ravitailler avant l’ascension du col du Galibier. De là, il reste ~9km pour gravir les 685m de dénivelé jusqu’au col ; le démarrage est sévère avec une première rampe impressionnante vue d’en-bas. Mais on va pas se laisser impressionner ! |
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On attaque à un rythme bien soutenu, notre objectif étant d’arriver les premières. Les Suisses nous doublent, nous reconnaissent et nous encouragent à nouveau. Je prends des photos de Coco en roulant ; il faut documenter le moment ! Nous ne relâcherons pas et serons en haut au bout d’1h20 de pédalage. Il fait un temps superbe, même pas froid au col, vraiment génial ! Un beau moment d'émotion. |
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C’est assises sur un caillou que nous savourons le moment et voyons finalement les hommes arriver un à un au tunnel. Je redescends un peu pour remonter les derniers mètres avec eux. Photos, admiration du superbe paysage, puis Dom propose de redescendre chercher la voiture, ce qui m’arrange. Je peux ainsi faire la descente VTT jusqu’au Lautaret. Je rencontre l’apiculteur qui m’invite à acheter de son pain d’épices (excellent) au col du Lautaret, ce que je ferais. Nous nous retrouvons tous au Lautaret pour un café, une glace, puis c’est reparti pour la dernière ligne droite jusqu’à Pelvoux. En voiture nous y sommes vers 17h-17h30. Emmanuelle et Grégoire arrivent vers 18h. |
Les cyclistes se sont arrêtés à Briançon pour (enfin) faire réparer le vélo de Philou et sont là vers 19h. Douche (presque chaude) ; apéro (Dom sabre le champagne) et dîner au St Genest (pour changer…). N’oublions pas la bière tant attendue par Philou J . Une soirée sympa tous ensembles.
Jeudi, 31 juillet 2008
Enfin, une grasse matinée ! Le marché de Vallouise (définitivement trop de monde !) et une petite bière chez Alphand nous occupent jusqu’à midi. Il fait chaud et il ne faut pas trop insister pour décider tout le monde à faire un tour à la Roche-de-Rame se baigner l’après-midi. Ce repos fait du bien. De retour au chalet, un peu de cuisine, visionnage des photos à l’apéro, grillades. Après quelques blagues de Grégoire et rigolade, la fatigue (de ne rien faire) se fait sentir après le Génépi… |
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Vendredi 1er août 2008
Ce n’est (encore une fois) que vers 9h que tout le monde se réveille. Philou a cherché les fougasses (natures…). Le ciel est voilé, mais l’envie de bouger est là. Philou se dérouillerait bien les jambes dans le col d’Agnel. Finalement, tout le monde adhère et c’est parti après préparation du pic-nic et chargement vélos dans les voitures. Le départ se fera vers 12h15 à Château-Queyras pour les hommes et de Pierre Grosse pour les dames (il reste 14km et ~850m de dénivelé…Bien assez !). Emmanuelle et Grégoire prennent le pic-nic dans la C3, s’en vont faire un tour St-Véran et rejoindront les cyclistes au col à 2744m (2ème plus haut d'Europe). Les hommes nous rattrapent assez vite et ils devrons nous attendre un moment au-dessus. Bien qu’il y ait du vent, il ne fait pas trop froid. Il nous faudra pile 2h pour arriver au bout de ces 14 km, faciles au début, mais de plus en plus durs vers la fin. Beau col, mais certainement pas le plus facile…Après le pic-nic bien mérité et le café un peu plus bas, Philou ferait bien encore l’Izoard… Mais Eric n’y tient pas (encore fatigué). Ils descendent finalement jusqu’à Guillestre à vélo où on les récupère. Sauna, apéro, super grillages (bœuf et agneau)… Et nostalgie avec le concert de Genesis à Rome (DVD de Philou) pour finir la soirée.
Samedi, 2 août 2008
C’est le jour du départ, mais il fait beau… D’abord, rangement, ménage, lessive…Puis balade à pied destination Puy-Aillaud, afin de profiter de cette dernière journée. Le sentier grimpe bien, et mène au départ des parapentes. Avec le vent, il ne fait pas trop chaud. Par contre, c’est la fournaise lors de la descente sur Vallouise et l’arrêt chez Alphand s’impose avant de remonter au Grand Paradis. Dernier préparatifs et c’est le départ vers 16h15.
La route du retour passera par le Galibier, l’occasion de coller l’autocollant Vélorizon sur le panneau. Voilà, c’est fait !
Pour conclure le récit de cette 4ième Transalporizon, je dirais ceci:
« toujours aussi beau (le paysage), toujours aussi hauts (les cols), toujours aussi forts (les cyclistes) » et « une grimpeuse est née, elle s’appelle Coco » - Avis aux amatrices pour la 5ième Transalp J - Ce ne sont que ~3900m de dénivelé sur ~60km de montée pour plus de 100km de descente en quelques jours ! Que du bonheur !
Merci à tous pour ces bons moments d'amitié partagés.
Doudou
Et pour finir, le petit récapitulatif par Coco :
« Pour ma première Transalporizon :
> 3876 merveilleux paysages
> 57 km de montagne de bonheur
>150 km de rire et de bonnes ambiances
A l’arrivée : un Everest d'amitié, d'images et de souvenirs plein le cœur et les poumons.
Un grand merci à tous les deux pour la préparation et le soin avec lequel vous préparez ce "périple";
Eric organisateur pleins d'attentions,
Doudou St Bernard "toujours prête" »